Parce que les douleurs, les peines et les conflits nous rendent la vie compliquée, savoir pardonner l’autre et se pardonner soi-même sont les clés d’une vie plus heureuse.
Si le pardon prend racine dans la religion, il est étroitement lié à la philosophie et à la psychologie. Et si, dans le christianisme, le pardon de Dieu écarte ses châtiments, le pardon est avant tout une preuve d’amour de l’autre.
Que l’on soit croyant ou non, savoir pardonner ne signifie pas oublier ou approuver la mauvaise action de l’autre (ou la sienne) mais engager la guérison de ses blessures…
Le pardon est une condition essentielle pour se libérer de la douleur et de la haine que l’on peut ressentir envers les personnes qui nous ont blessé. Ne pas pardonner, c’est s’enfermer avec ses douleurs et son désir de vengeance. Et tant qu’il n’est pas assouvi, ce besoin de vengeance peut être une vraie torture car il anime la douleur et nous empêche de passer à autre chose.
Si demander pardon pour ses fautes n’est pas toujours évident, savoir pardonner est un acte d’autant plus fort qu’il demande parfois beaucoup de courage. Accorder son pardon consiste à prendre conscience d’une situation passée, en chasser la douleur de notre mémoire et vivre le moment présent. Mais attention, pardonner ne doit pas empêcher la condamnation de la faute !
Ainsi, savoir pardonner consiste à ne plus se considérer en victime mais reprendre le contrôle de sa vie pour avancer. Cet exercice libérateur permet d’insuffler une nouvelle dynamique dans sa vie. Ne dit-on pas que la liberté est essentielle pour être heureux ?
Si pardonner l’autre n’est pas un exercice facile, savoir se pardonner soi-même l’est parfois encore moins.
Envahi.e.s par un sentiment de culpabilité, de honte ou par les regrets, notre faculté à nous blâmer et avoir des remords est difficile à surmonter. Pourtant, savoir pardonner ses erreurs est nécessaire pour éviter de s’enfermer dans une bulle de pensées négatives.
Même s’il ne s’agit pas de nier ses erreurs et de vivre dans une totale indifférence (en refusant les conséquences de nos actes), le pardon permet de reprendre le contrôle sur ses décisions, s’affranchir de nos peurs et engager le changement pour une vie meilleure.
Apprendre à se pardonner demande de bien se connaître. Cet état d’esprit requiert une tolérance envers soi et un véritable questionnement sur nos exigences ou notre sentiment de culpabilité.
Savoir pardonner, c’est aussi accepter l’échec et trouver le moyen de rebondir après une défaite. S’il est normal de se décourager après un échec, se rappeler que ne pas prendre de risques ne mène à rien permet de relativiser la situation. Accepter votre part de responsabilité vous aidera à aller de l’avant !
Accorder son pardon ou se pardonner, ça prend du temps ! En effet, pardonner l’autre trop rapidement peut être perçu comme une absolution. Attendre que le pardon s’impose de lui-même pour tourner la page est nécessaire pour qu’il soit sincère. Pardonner sans attendre ne donnerait que l’illusion d’être passé à autre chose mais la rancœur pourrait ressurgir, même inconsciemment, dans le futur.
Et si le pardon nécessite de savoir aussi se pardonner, le temps de l’introspection peut être long. Pour accélérer ce processus, se faire accompagner par une personne extérieure permet de se confier et de se challenger pour une vie meilleure.
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