Artiste peintre au rayonnement international, Silvère Jarrosson expose aujourd’hui dans des galeries du monde entier.
Sa peinture, que l’on pourrait décrire comme de l’expressionnisme abstrait, est une véritable chorégraphie sur toile. On pourrait la comparer à la traduction du mouvement sur un châssis immobile.
À seulement 27 ans, l’artiste bénéficie déjà d’une belle notoriété…
Pourtant, derrière le beau parcours de Silvère Jarrosson se cache un accident qui a bouleversé sa vie…
Né à Paris en 1993, Silvère Jarrosson baigne dans le monde de l’art et de la culture depuis son plus jeune âge. Passionné de danse, il intègre l’École de danse de l’Opéra de Paris à l’âge de 10 ans. Il devient petit rat dans un milieu extrêmement sélectif et compétitif.
Fondée en 1713, l’École de Danse de l’Opéra national de Paris est sans doute parmi les écoles de danse les plus sélectives au monde. Les jeunes danseurs y suivent à la fois l’enseignement scolaire et de nombreuses heures de cours de danse chaque jour. L'exigence est particulièrement élevée.
Pour Silvère, l’investissement physique et mental est conséquent. Chaque année, le niveau d’exigence s’accroît et il voit certains de ses camarades quitter le cursus quand lui reste.
Pendant huit ans, jusqu’à sa majorité, il réalise un excellent parcours au sein des petits rats. Il se surpasse pour pouvoir exercer ce métier prestigieux. Mais, alors qu’il obtient son premier rôle de soliste, il se blesse à la hanche. Il décide pourtant de poursuivre malgré la douleur.
Rôle essentiel du ballet, Silvère est persuadé de pouvoir continuer à danser et pousse davantage son corps. Malheureusement, sa fracture au col du fémur finit par s’infecter, ce qui nécessite de nombreuses hospitalisations.
Après de multiples opérations, le verdict tombe. Silvère ne peut plus danser. Le jeune homme se fait alors poser une prothèse de la hanche. Elle lui permet de bien vivre au quotidien mais l’empêche de pratiquer le sport qu’il avait toujours connu.
À dix-huit ans, le choc est immense. Alors qu’il arrive en fin de parcours scolaire et qu’il a consacré toute sa vie à la danse de très haut niveau, Silvère se retrouve sans plan B. Ses amis, ses habitudes, sa vie, tout est lié à l’Opéra de Paris.
Une fois le choc encaissé, et avec le soutien de sa famille, Silvère Jarrosson se lance dans des études de biologie. Bien qu’intéressé par les sciences, ces études sont un peu son choix par défaut. Pour lui, l’amphithéâtre de la faculté fait "beaucoup moins rêver que la scène de l’Opéra Garnier"…
En manque de discipline artistique, Silvère se lance dans la peinture dès sa deuxième année d’université. C'est une rencontre avec un jeune peintre parisien qui a provoqué le déclic en lui.
Il commence à peindre instinctivement et se rend compte que la discipline lui plaît énormément. Pour lui, devenir peintre lui permettrait de retourner à une pratique de l’art et de mettre de la passion dans son métier.
Avec peu de conviction et beaucoup d’abnégation, il poursuit ses études jusqu’à la fin de son Master pour s’assurer un diplôme.
Pendant trois à quatre ans, le jeune peintre se cherche en solitaire et tente de renforcer son bagage culturel. Il développe son réseau en participant à de nombreux vernissages, se rend dans des expositions et lit énormément pour combler son ressenti de manque de légitimité.
Inspiré par les réalisations de son ami peintre, il développe petit à petit son propre style en s’appuyant sur l’univers de la danse. Après 8 ans à l’Opéra, Silvère Jarrosson établit rapidement le lien entre la peinture et les mouvements dansés.
Avec le temps, l’artiste fait évoluer sa peinture et explore de nouvelles techniques. S’il n’a pas oublié la danse, ses toiles rappellent davantage la nature, par les jeux de couleurs et de textures.
Exposé dans de nombreuses galeries en France et à l’international, Silvère Jarrosson à désormais la chance de pouvoir vivre de son art. Pour lui qui n’a jamais suivi de formation aux Beaux-Arts, exercer un métier passion comme celui de peintre est comme une revanche sur la vie.
A l'image de Silvère Jarrosson, qu’attendez-vous pour entreprendre la vie qui vous inspire ?